Etêtage à ne pas faire

L’étêtage occasionne souvent une plaie très importante que l’arbre ne parviendra jamais à cicatriser. Les plaies offrent une porte ouverte aux germes, champignons et insectes ravageurs divers. La pourriture s’installe et descend dans le tronc vers les racines : par conséquent l’espérance de vie de l’arbre diminue de moitié, si ce n’est plus. Cette cavité met en péril la solidité de l’arbre alors que le client demandait de le sécuriser.

- Cette taille radicale provoque également une diminution immédiate des réserves de l’arbre (amidon, sucres solubles essentiellement). Ainsi, il a été montré que sur un platane taillé radicalement avait n niveau globale de réserves de 40 à 60 % inférieur à celui d’arbres non taillés et ce, sept années après la coupe des branches. Des arbres appauvris en réserves sont extrêmement affaiblis, plus vulnérables que d’autres à de nouvelles agressions (pollutions, froid, sécheresse, salinité, tailles…) et moins résistants aux pathogènes.

- De plus après un étêtage, un arbre réagit souvent violemment en produisant des rejets anarchiques, c’est ce qui fait dire à certains qu’un bon étêtage « revigore » un arbre, c’est totalement faux. Ces rejets censés remplacer la cime disparue, sont beaucoup plus faiblement ancrés que la tête originale. Ils sont apparus à partir du cambium qui est situé sous l’écorce. L’ancrage de ses nouvelles têtes est donc très faible comparé à l’ancienne tête qui formait un bloc avec le tronc. Ces rejets sont faiblement enclins à se décrocher de l’écorce par de trop fortes rafales de vents ou par le poids grandissant sur la ou les nouvelles têtes qui continuent à grandir.

- De plus, les racines régressent par épuisement des réserves, ce qui affecte la solidité de l’ancrage dans le sol.

- Les collectivités locales commencent à réaliser à quel point les tailles radicales passées leur coutent cher aujourd’hui. Les dépenses nécessaires à la surveillance des arbres dangereux, aux tailles de restructuration et aux replantations sont exorbitantes.

Les autres tailles radicales que sont le rapprochement ou le ravalement ont les mêmes conséquences.


Comment éviter d’en arriver là ?

Lorsque l’abattage peut être évité, le meilleur moyen de préserver la solidité de l’arbre est de pratiquer « la taille raisonnée » appelée aussi « taille douce ».

Ce type de taille vise à conserver au mieux la santé de l’arbre : car un  arbre sain est un arbre solide. Ce procédé de taille a été mis au point suite à des recherches scientifiques sur le mode de développement des arbres, leur mode de cicatrisation et de lutte contre les maladies.

On utilise cette taille dans le cas où l’arbre a suffisamment de place pour ne pas gêner et ne pas être gêné mais la charpente n’est jamais affectée. On supprime les branches mortes et les moignons. On supprime également des branches mal orientées ou gênantes, sans oublier de ne pas dénaturer le port initial de l’arbre.

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